Actions ponctuelles : des appuis ciblés sur des problématiques complémentaires

Les actions ponctuelles de par leur souplesse d’utilisation ont permis de traiter pour le compte du Ministère du Commerce des besoins qui tout en touchant à plusieurs domaines s’inscrivent dans des renforcements qui directement ou indirectement participent à la promotion des exportations hors hydrocarbures.

Si l’appui prodigué à la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Mostaganem en matière d’évaluation du potentiel à l’export de la pomme de terre relève directement de la promotion des exportations, l’identification d’un programme d’appui à la surveillance et à l’encadrement du marché ainsi que l’élaboration de spécifications techniques pour l’acquisition d’équipements par le Laboratoire National d’Essais s’inscrivent dans la volonté des pouvoirs publics de voir sur le marché des produits conformes aux normes internationales et de ce fait aptes à être exportés. De même, la formation tant des cadres d’ALGERAC que de ceux du Ministère du Commerce tout comme l’appui à la création d’un centre de formation pour le Ministère du Commerce vont dans le sens du renforcement de compétences pour s’assurer que les produits mis sur le marché répondent à des normes de qualité et ainsi limiter à des considérations de compétitivité leur possibilité d’exportation.
Evaluer le potentiel à l’export de la pomme de terre
L’Algérie dispose d’atouts en matière d’exportation de pommes de terre et plus particulièrement de pommes de terre nouvelles et pourrait renouer avec son passé lorsque la pomme de terre «primeur » algérienne était disponible sur les étals des marchés européens. Pour cela, l’action ponctuelle déroulée au profit de la CCI de Mostaganem a fait ressortir les contraintes qu’il est nécessaire de lever à savoir principalement :
• une méconnaissance de la réglementation des marchés à l’export ;
• le manque de laboratoires d’analyses ;
• l’absence de certificateurs ;
• le faible taux de mécanisation entrainant un coût important de la main d’œuvre ;
• l’absence d’unités de conditionnement certifiées ;
• le peu de réussites commerciales l’export.
Le potentiel identifié concerne la pomme de terre « primeur » et se situe au niveau des marchés secondaires traditionnels ou locaux espagnols et français. Pour la pomme de terre de saison, les marchés d’Afrique de l’Ouest pourraient offrir de bons débouchés. Un guide de l’exportation de la pomme de terre algérienne a été élaboré et ne reste plus qu’à être utiliser pour tirer profit de ces opportunités.

Renforcer la qualité et la conformité des produits
Sans la mise en place de systèmes d’évaluation de la conformité des produits et de surveillance du marché, les exportations ne pourront s’adresser qu’à des niches dont les produits rempliront les conditions d’accès aux marchés visés. La mise aux normes internationales de ces systèmes est nécessaire pour développer le potentiel d’exportation de l’Algérie. Deux actions ponctuelles ont été réalisées au profit du Ministère du Commerce pour consolider les systèmes existants et préparer un programme d’envergure pour passer d’une logique purement de contrôle du marché à une approche de surveillance du marché. La première action s’est attachée à définir les principaux axes à renforcer en matière de surveillance du marché à savoir la stratégie du Ministère du Commerce en la matière, les services d’inspection et l’infrastructure qualité du Ministère du Commerce ainsi que l’implication des acteurs non-étatiques. La deuxième action s’est focalisée sur l’élaboration de spécifications techniques pour l’acquisition des équipements du futur Laboratoire National d’Essais. Les sections métrologie, produits d’hygiène et cosmétiques ainsi que jouets ont été traitées à ce jour.
Deux actions ponctuelles ont, également, été menées avec ALGERAC, organisme national accréditeur, pour renforcer ses capacités d’accréditation dans les domaines du biomédical et des produits agricoles.
Renforcer les compétences
Une attention particulière est donnée par les pouvoirs publics à l‘amélioration du service public; l’amélioration des compétences des agents de l’Etat notamment par la formation continue étant une pierre angulaire de cet effort.
Le Ministère du Commerce, engagé de longue date dans ce processus, est en train de se doter d’un centre de formation de ses agents et cadres pour répondre aux exigences de l’exercice de ses missions compte tenu de la complexité croissante des produits mis sur le marché mais également de l’augmentation de ses effectifs.
Deux actions ponctuelles ont été initiées en ce sens dont une est achevée et la deuxième en cours de réalisation. La première a concerné le dimensionnement du futur Centre de Formation du Ministère du Commerce et a proposé des exigences minimales en terme d’espace d’accueil, pédagogique et administratif afin qu’un projet architectural puisse être établi. La deuxième relève d’un sujet technique. Elle consiste à organiser une formation pour les cadres du Ministère du Commerce à la mise en œuvre de mesure de défense commerciale compatibles avec les accords de l’Organisation Mondiale du Commerce.

Allier efficacité et complémentarité
Bien que s’adressant à des problématiques différentes, les actions ponctuelles développées avec le Ministère du Commerce convergent vers le même objectif d’assurer un encadrement et des conditions propices à la production de produits capables de répondre aux exigences d’un marché mondialisé et ainsi de favoriser l’émergence d’une production exportable.